22/02/2009

Quelques mots sur Gaston Chaissac

Né à Avallon (Yonne), en 1910, il est d'abord artisan avant de découvrir la peinture à Paris, en 1937. Atteint de tuberculose, il s’installe en 1943 en Vendée, région où il passera toute sa vie isolée. Dans son existence quotidienne, dans sa vie retirée et ascétique. Chaissac a payé de sa personne son refus de travailler à la commande ou de s'intégrer au système des galeries d'art. Mais l'indépendance a un prix, et sa vie est celle d’un homme qui a refusé tous les compromis et a créé avec sa spontanéité, sans devenir jamais un artiste commercial, ni répétitif. Si l’on a qualifié Chaissac de bricoleur de génie c’est en référence à son mépris des recettes académiques et à son caractère rebelle à toute culture traditionnelle. Malgré une réelle reconnaissance des galeries et du milieu intellectuel parisien, de Jean Dubuffet à Raymond Queneau ou Robert Doisneau, Chaissac demeure un artiste marginal, assimilé de son vivant à «l’art brut» que théorise Dubuffet, cet art des autodidactes qui s’oppose à l'asphyxiante culture des musées. Il faudra attendre la rétrospective du musée national d’Art moderne en 1973 pour que son inventivité soit enfin considérée à l’égal de celle des plus grands maîtres du XXe siècle, soit près de 10 ans après sa mort, survenue en 1964.

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